Avant le rendez-vous pré-opératoire de chirurgie réfractive, il est essentiel que vous arrêtiez de porter vos lentilles de contact souples pendant au moins 1 SEMAINE, et vos lentilles de contact rigide pendant 1 MOIS !!!

Pendant le rendez-vous, une goutte de collyre mydriatique sera instillée dans chaque oeil et la vision restera floue jusqu’au lendemain. Il est donc conseillé d’être accompagné pour le retour de la visite.

La possibilité de chirurgie réfractive et la sélection de la technique la plus adéquate est réalisée lors de la consultation pré-opératoire mettant en évidence le fonctionnement de votre système neuro-visuel, l’anatomie de votre oeil et, évidemment, vos besoins personnels et vos activités professionnelles et quotidiennes.

L’examen consiste également à dépister les contre-indications potentielles de la chirurgie réfractive ou d’éventuels points d’attention particulière.

Ce rendez-vous assez long (plus d’une heure) peut être décomposé en trois parties complémentaires:

L’examen orthoptique a pour but de déterminer le fonctionnement du système neurovisuel dans son ensemble. Ces tests permettent de mettre en évidence la stéréoscopie (vision tridimensionnelle), la dominance oculaire, la présence d’un strabisme manifeste ou latent, entre autres.

Le dépistage orthoptique est essentiel: de bons résultats à ces tests permettent d’être certain que les deux yeux travaillent de concert avant l’opération et qu’ils auront le maximum de chance de s’adapter à la situation post-opératoire sans lunette.

Ensuite, un premier examen de vue est réalisé sur base de vos lunettes et de votre réfraction à vide, c’est-à-dire sans l’effet des collyres mydriatiques.

Il s’agit de l’ensemble des imageries et biométries oculaires nécessaires à la planification de l’intervention de chirurgie réfractive. Celles-ci nécessitent des appareils de haute précision et de dernière génération que nous vous proposons:

- Biométrie oculaire à l’aide de l’IOL Master 700 (Carl Zeiss Meditec): cet appareil mesure la longueur des différents compartiments de l’oeil, ce qui permet d’adapter la puissance des implants pseudophakes, mais également la place disponible pour un implant phake.

- Comptage cellulaire endothélial: cet appareil mesure la densité des cellules endothéliales de la cornée (qui permettent de maintenir la transparence de la cornée). En effet, les implants phakes et pseudophakes nécessitent un comptage endothélial favorable, sinon un risque de décompensation cornéenne est présent.

- Tomographie cornéenne à l’aide du Pentacam (Oculus): cet appareil effectue des photographies à profondeur de champ optimisée (principe de Scheimpflug) afin de pouvoir établir une carte extrêmement précise de l’épaisseur et des multiples courbures de la cornée. En effet, une cornée régulière est un facteur favorable à la chirurgie cornéenne réfractive, alors qu’une cornée irrégulière peut entraîner des résultats post-opératoires défavorables. Cela peut également être le signe précoce de pathologies de la cornée contre-indiquant sévèrement la chirurgie réfractive cornéenne (principalement le kératocône).

- Tomographie par cohérence optique (dit OCT) de la cornée, de la macula et du nerf optique à l’aide du Spectralis (Heidelberg):

l’OCT offre des images de qualité anatomique époustouflante (au niveau des tissus microscopiques) en utilisant de la lumière infrarouge. Les images de la macula et du nerf optique permettent de s’assurer de la bonne santé de ces tissus essentiels à une bonne vision, afin de préciser le pronostic post-opératoire. En effet, une pathologie de la macula ou du nerf optique entraîne une baisse de vision non-corrigeable par la chirurgie réfractive, quelle qu’elle soit. De façon générale, la chirurgie réfractive ne permet pas de mieux voir qu’avec ses corrections optiques (lunettes et/ou lentilles de contact).

Finalement, après l’instillation d’un collyre mydriatique (cyclopentolate 1%) dans les deux yeux, une évaluation par le chirurgien est réalisée, éclairée par l’ensemble des résultats préalables.

Cette évaluation commence par un interrogatoire sur la santé générale et ophtalmologique, ainsi que sur les médications prises régulièrement.

Ensuite, les activités quotidiennes et professionnelles sont évoquées, ainsi que les raisons poussant le patient à venir consulter notre service de chirurgie réfractive.

Une fois les collyres complètement effectifs, un test de vue supplémentaire est réalisé, ainsi qu’un examen à la lampe à fente du segment antérieur et du fond d’oeil.

Finalement, les différentes techniques chirurgicales possibles sont exposées de façon complète avec leurs avantages et inconvénients relatifs.

Eventuellement, une décision thérapeutique chirurgicale peut parfois être l’aboutissement de toute cette démarche collaborative entre le patient et l’ensemble de notre équipe médicale. Une date opératoire peut alors être fixée.